Retour sur le 1er sommet de l’engagement : entre décarbonation et CSRD

8 février 2024

Le 1er sommet de l’engagement s’est déroulé le 8 février 2024 à l’OCDE Paris. Ce sommet a pour but de rassembler les acteurs du changement et de faire émerger des initiatives pour un monde durable, résilient et inclusif. L’engagement nous lie dans l’ambition d’agir et de transmettre au-delà et après nous notamment dans l’associatif et dans les entreprises.

Pour être efficace, l’engagement doit réunir par-delà les clivages. Et nous devons retrouver notre esprit pionnier pour découvrir comment faire autrement. Nous devons penser autrement et être disruptif pour faire mieux dans tous les domaines.

Retour sur les temps d’échanges autour des questions de la RSE et  de la décarbonation.

RSE & métamorphose des entreprises

La RSE est porteuse de sens pour l’entreprise et est un outil puissant pour transformer une organisation et une gouvernance. Mais elle reste complexe à mettre en place, même si les parties prenantes internes ont envie et les attentes externes sont croissantes.

La transformation des entreprises est souhaitable pour qu’elles puissent prendre en compte l’ensemble des enjeux de la performance globale (financière et extra-financière). L’enjeu de cette transformation est de mettre Performance & Impact au même niveau, de mettre Rentabilité & Responsabilité au même niveau.

Pour ce faire, la RSE doit incarner le quotidien : les enjeux RSE doivent être vécus au quotidien par l’ensemble des collaborateurs.

La CSRD vient encadrer et encourager cela en donnant pour la première fois de la valeur aux indicateurs ESG, au même titre que la valeur financière. Cependant, le nombre d’indicateurs à considérer est très important pour les PME-ETI. Charge aux grands groupes de faciliter la mise en œuvre dans les PME-ETI de leur chaine de valeur.

La décarbonation des industries

Les industries pensent principalement à leur décarbonation car c’est un sujet d’actualité, que toutes les filières se décarbonent et qu’il existe des financements qui les encouragent à passer à l’action.

Pour se décarboner, les industriels ne manquent pas de solutions : biocarburant, électrification, capture de CO2, innovation pour une meilleure efficacité. Il s’agit de leviers principalement technocentristes qui révèlent des barrières, notamment au niveau des filières qu’il faut encore développer. La formation à ces nouvelles technologies, les matières premières nécessaire pour répondre à ce virage technologique, les réseaux énergétiques et électriques à adapter (en plus pour l’électricité – en moins pour les réseaux de gaz) et les impacts sociaux et environnementaux sont autant de challenges que les industriels doivent relever.

On peut s’inquiéter que la décarbonation de l’industrie cristallise leurs efforts sur ce seul facteur carbone alors que l’enjeu de la transition écologique est bien plus large : le changement climatique n’est qu’une seule des 9 frontières planétaires.

D’un point de vue international, la France se positionne en tant que leader européen de la décarbonation et est dorénavant reconnue par son expertise en la matière : la France sait se réindustrialiser, mais pas comme avant. Il ne s’agit pas en effet de relocaliser n’importe quelles chaînes de valeur, mais de les sélectionner avec soin en privilégiant les filières nécessaires pour la transition énergétique et écologique. La France considère également l’international comme un allié dans son chemin vers la décarbonation notamment dans le développement de ses stratégies bas-carbone comme avec la vallée de la batterie dans le Nord qui fait collaborer des acteurs français et internationaux.

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